Eléonore de Beaumont

Agrégée de lettres modernes et doctorante en sciences du langage à l’Université de Lorraine au laboratoire Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française.

Sur le mur d'un collège, des feuilles blanches sur lesquelles sont tracées des lettres forment un message : "Non le masculin ne l'emporte pas toujours sur le féminin"

Pourquoi le langage inclusif est-il adopté plus facilement au Royaume-Uni qu’en France ?

Serions-nous plus sexistes que les Britanniques ? Au Royaume-Uni, le langage non sexiste est aujourd’hui largement accepté. Au contraire, en France, les polémiques sur l’écriture inclusive n’en finissent pas de défrayer la chronique. Alors, comment expliquer cette différence ? Dans un article publié en 2020, Ann Coady démontre que les freins à l’adoption du langage inclusif en France reposent en partie sur notre façon de voir le langage : c’est ce qu’on appelle des idéologies linguistiques.