Bastien Malbert

Docteur en biologie végétale et phytopathologie et actuellement chercheur postdoctoral chez Bayer CropScience.

La découverte de l’ARN messager ou comment bien formuler le titre d’un article scientifique

Dans les années 50 et 60, un vent de renouveau commence doucement à souffler sur la société engoncée de l’après-guerre. La brise, d’abord légère, deviendra ouragan et emportera tout sur son passage. Dans la littérature et les arts, la génération Beat pose les bases de ce qui deviendra la contre-culture. Au même moment, la biologie moléculaire vit son âge d’or. Au milieu de cette extraordinaire émulation, des chercheurs unissent leurs efforts pour repousser les limites de la connaissance et posent les fondations, toujours solides, d’une nouvelle discipline. En 1961, une publication fait date par l’importance du résultat et la beauté de la démarche expérimentale. Sydney Brenner, François Jacob et Matthew Meselson vont démontrer l’existence d’une molécule indispensable à l’expression génétique, l’ARN messager.

Comment les bactéries contournent-elles les défenses des plantes ?

Dans une publication de 2010, une équipe de chercheurs de l’Université du Nebraska a montré qu’une protéine de la bactérie Pseudomonas syringae bloque la mise en place des défenses de la plante. Les auteurs ont démontré que cette protéine, injectée dans la plante par la bactérie, est localisée dans les mitochondries, sortes de centrales énergétiques des cellules eucaryotes aussi impliquées dans la défense cellulaire. À l’image de la course aux armements lors de la guerre froide, la coévolution des bactéries pathogènes et des plantes leur a permis d’obtenir un véritable arsenal biologique, pouvant faire basculer le cours de chaque bataille.