Biologie

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La plasticité transgénérationnelle : un mécanisme d’adaptation aux changements environnementaux ?

Les organismes vivent dans un environnement variable dans le temps et l’espace. Par exemple, la température change au cours de la journée, de l’année et au fil des ans. Les réponses physiologiques, morphologiques et comportementales pour survivre dans un environnement chaud ou froid sont différentes. Alors, comment les organismes produisent-ils une réponse appropriée à leur environnement quand celui-ci est fluctuant ?

SOS, antibiotiques en détresse !

Malgré des antibiotiques efficaces, il arrive que certaines infections bactériennes rechutent. Un casse-tête médical sur lequel planchent les scientifiques depuis plusieurs années déjà. Dans cette publication, Peter Hill et ses collègues étudient la population d’irréductibles bactéries dont les patients atteints de salmonellose invasive récurrente n’arrivent pas à se débarrasser. L’équipe met également en lumière un ingrédient de la potion magique nécessaire à ce tour de force bactérien.

La circulation océanique offre-t-elle des proies à un superprédateur marin ?

Dans les océans du monde entier, les vastes courants marins déplacent l’eau d’un océan à l’autre. Des masses d’eau appelées tourbillons océaniques se détachent des eaux tourbillonnantes du Gulf Stream en transportant l’eau vers le littoral ou au large. Jusqu’alors, les tourbillons océaniques anticycloniques chauds étaient connus pour être désertiques. Cependant, une publication de 2019 a récemment montré que ces tourbillons anticycloniques sont des points chauds de nourriture pour l’un des requins les plus exploités de l’océan Atlantique, le requin bleu.

Nematostella, se sustenter pour tentaculer

Stella, jeune anémone de mer, se prélasse dans l’eau. Un beau jour, au gré des marées, un splendide festin de minuscules crustacés s’offre à elle. Avec ses quatre bras tentaculaires, elle mange par petites bouchées sans s’arrêter. À la suite de cette copieuse collation, elle se regarde dans la glace et quelle surprise ! Ce ne sont pas des bourrelets qu’elle voit poindre, mais 2, puis 4, puis 12 bourgeons de tentacules. Mais comment cela est-il possible ? N’attendez plus, c’est au menu d’un article scientifique publié par l’équipe d’Aissam Ikmi en 2020.

Le récepteur Piezo2 est essentiel pour la sensation de la position du corps dans l’espace

En 2021, le prix Nobel de physiologie a récompensé la découverte de molécules permettant à nos neurones sensoriels de détecter les stimulations extérieures : le chaud, le froid, une pression mécanique, des éléments chimiques, mais aussi l’étirement ou la déformation des cellules. Grâce à l’une de ces molécules, appelée canal Piezo2, il nous est possible de tenir debout, de marcher ou de faire nos lacets. La publication scientifique présentée ici explique le rôle de ce canal.

La micropipette : un super-biberon qui améliore le bien-être des animaux ?

L’amélioration des méthodes appliquées aux animaux de laboratoire permet de réduire, soulager ou supprimer la détresse, l’inconfort ou la douleur de ces derniers. C’est dans l’optique d’améliorer les techniques d’administration et de réduire le stress lié à l’injection d’un médicament qu’une équipe de chercheur·ses de l’université de Zurich-Vetsuisse, en Suisse, a validé une nouvelle méthode orale d’administration qui utilise des micropipettes.

Lire l’avenir de l’épidémie de Chikungunya dans les glandes salivaires de moustiques ?

Près de 2 000 ans après l’âge d’or des haruspices, ces devins prétendant lire l’avenir dans les entrailles de divers animaux, une équipe de recherche de l’Institut Pasteur remet cette discipline ésotérique au goût du jour en tentant de lire la dynamique de l’épidémie de Chikungunya… dans les méandres des glandes salivaires des moustiques ! Explications…

Une femme est assise sur un canapé et des béquilles sont apposées, debout, contre le canapé. La femme se tient le genou et la cheville en faisant une grimace de douleur.

Des implants 3D sur mesure pour remplacer la greffe osseuse

Les pertes osseuses faisant suite à des fractures mal réparées ou à un cancer des os, par exemple, sont traditionnellement réparées à l’aide d’une greffe d’os provenant du même patient que celui qui la reçoit : on parle d’autogreffe. Cette solution est efficace mais présente de nombreux inconvénients, notamment des douleurs sur le site de prélèvement. Ainsi, de nombreux chercheurs développent des implants synthétiques comme alternative aux autogreffes. Luciano Vidal et ses collègues proposent, en 2020, une approche particulière en combinant l’impression 3D, donc la fabrication sur-mesure des implants, avec l’insertion de vaisseaux sanguins dans l’implant pour optimiser la réparation osseuse. Cette nouvelle approche a été évaluée chez la brebis.

Un modèle chez la souris pour mieux comprendre la schizophrénie

La schizophrénie est une maladie psychiatrique complexe dont les causes sont encore largement méconnues. Afin de développer de nouveaux médicaments, les scientifiques essayent de mimer cette maladie chez l’animal. Pour cela, ils combinent dans un modèle de rongeur des facteurs génétiques et/ou environnementaux (stress, administration de drogue) ressemblant aux facteurs connus pour augmenter le risque de schizophrénie chez l’humain. Ils cherchent ensuite à comprendre quel est l’impact de chaque facteur sur les symptômes comportementaux observés.

Photo sur fond noir d’une observation microscopique de bactéries, en gris, dans une gangue de filaments blancs très fins.

Les sédiments et les bactéries dormantes, ou comment réveiller des bactéries enfouies depuis plusieurs millions d’années

Si on vous dit qu’une équipe de recherche a réussi à faire revivre des organismes vivants il y a 100 millions d’années, vous imaginez probablement une bande de T-rex semant la panique en ville (merci Jurassic Park !). Exit les dinosaures, bonjour les bactéries. Ici nous allons expliquer comment une équipe de chercheurs japonais et américains a réussi à faire revivre et se multiplier, sur une période de 18 mois, des microorganismes vivants dans des sédiments marins datés d’il y a 101,5 millions d’années.