Neurobiologie

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Un petit pas pour Crumbs, un grand pas pour le développement du cortex cérébral

On se demande tous comment le cerveau parvient à être aussi complexe, mais auriez-vous pensé que son développement repose en partie sur le transport d’une petite molécule ? En suivant l’article du Dr. Brault et ses collaborateurs, vous allez vous plonger dans le trajet quotidien de Crumbs, une molécule particulière : une protéine impliquée dans l’intégrité du tissu neural. Quel est son rôle ? Quel est son trajet   Et que se passerait-il si elle loupait son train ?

Le récepteur Piezo2 est essentiel pour la sensation de la position du corps dans l’espace

En 2021, le prix Nobel de physiologie a récompensé la découverte de molécules permettant à nos neurones sensoriels de détecter les stimulations extérieures : le chaud, le froid, une pression mécanique, des éléments chimiques, mais aussi l’étirement ou la déformation des cellules. Grâce à l’une de ces molécules, appelée canal Piezo2, il nous est possible de tenir debout, de marcher ou de faire nos lacets. La publication scientifique présentée ici explique le rôle de ce canal.

Un modèle chez la souris pour mieux comprendre la schizophrénie

La schizophrénie est une maladie psychiatrique complexe dont les causes sont encore largement méconnues. Afin de développer de nouveaux médicaments, les scientifiques essayent de mimer cette maladie chez l’animal. Pour cela, ils combinent dans un modèle de rongeur des facteurs génétiques et/ou environnementaux (stress, administration de drogue) ressemblant aux facteurs connus pour augmenter le risque de schizophrénie chez l’humain. Ils cherchent ensuite à comprendre quel est l’impact de chaque facteur sur les symptômes comportementaux observés.

Comment naissent les idées paranoïaques ?

La paranoïa désigne une méfiance exagérée des autres, la croyance qu’ils représentent une menace et qu’ils agissent délibérément pour nous faire du mal. Des chercheur·se·s de l’Université de Yale ont élaboré un modèle explicatif de la paranoïa pour comprendre les mécanismes qui la sous-tendent. Chez les humains et chez les rats, il·elle·s établissent un lien entre la paranoïa et la difficulté à mettre à jour nos croyances sur le monde lorsque notre environnement est incertain.

Anticiper les mouvements pour éviter de vivre dans le passé

Le monde autour de nous est en mouvement permanent. Nos yeux transmettent des informations à notre cerveau, nous permettant de voir ce monde. Mais cette transmission se fait avec un certain délai. Nous devrions donc vivre dans le passé et en particulier voir les objets en mouvement à la position qu’ils occupaient un instant auparavant, en étant incapable de les attraper ou les éviter. Mais les auteurs de cet article scientifique ont montré que dans la rétine, la région de l’œil qui capte la lumière, un système particulier permet d’anticiper le mouvement des objets. Œil, cerveau, neurones… tout cela peut paraître compliqué. C’est pourquoi ce sera expliqué avec une histoire de reine et de châteaux.

Vieillissement et perte de repères spatiaux : les cellules de grille mises en examen

À l’ère du smartphone et du GPS, nous avons tendance à prendre pour acquis nos capacités d’orientation dans l’espace. Que se passe-t-il cependant quand ces dernières nous font défaut ? Au cours du vieillissement sain, des déficits de navigation spatiale apparaissent et impactent de manière délétère l’autonomie et la mobilité des personnes âgées. Les bases neurobiologiques d’un tel déclin restent largement inexplorées. Une équipe de chercheurs a mis en lumière le rôle potentiel des cellules de grille : ces cellules du cortex entorhinal qui cartographient notre environnement pourraient être modifiées avec l’âge.

Hallucinations, une perception biaisée ?

Les mécanismes à l’origine des hallucinations, symptôme de la schizophrénie, sont encore mal connus. Des chercheur·se·s de l’Université de Columbia ont évalué un modèle explicatif des hallucinations et ont exploré l’implication d’un neurotransmetteur, appelé la dopamine, dans ce modèle. Les chercheur·se·s ont établi un lien entre les hallucinations auditives, la perception et une altération de la transmission de la dopamine dans une structure cérébrale connue pour son dysfonctionnement dans la schizophrénie : le striatum.