Les sédiments et les bactéries dormantes, ou comment réveiller des bactéries enfouies depuis plusieurs millions d’années
Si on vous dit qu’une équipe de recherche a réussi à faire revivre des organismes vivants il y a 100 millions d’années, vous imaginez probablement une bande de T-rex semant la panique en ville (merci Jurassic Park !). Exit les dinosaures, bonjour les bactéries. Ici nous allons expliquer comment une équipe de chercheurs japonais et américains a réussi à faire revivre et se multiplier, sur une période de 18 mois, des microorganismes vivants dans des sédiments marins datés d’il y a 101,5 millions d’années.
New Tree of Life : comment les données moléculaires ont bouleversé la construction de l’arbre du vivant
L’histoire du vivant n’est pas linéaire mais buissonnante, foisonnante et faite d’un nombre incalculable d’essais et d’erreurs. Alors, quand il s’agit de classer les êtres vivants, la tâche s’avère compliquée. Pourtant, de nombreux scientifiques s’y sont risqués au cours des siècles, avec plus ou moins de réussite selon les connaissances dont ceux-ci disposaient. L’avènement des techniques de la biologie moléculaire et de la génétique ont considérablement modifié notre vision du vivant et en particulier sa classification. C’est dans ce contexte qu’en 1990 Carl Woese, Otto Kandler et Mark Wheelis proposèrent de la redéfinir.
La découverte de l’ARN messager ou comment bien formuler le titre d’un article scientifique
Dans les années 50 et 60, un vent de renouveau commence doucement à souffler sur la société engoncée de l’après-guerre. La brise, d’abord légère, deviendra ouragan et emportera tout sur son passage. Dans la littérature et les arts, la génération Beat pose les bases de ce qui deviendra la contre-culture. Au même moment, la biologie moléculaire vit son âge d’or. Au milieu de cette extraordinaire émulation, des chercheurs unissent leurs efforts pour repousser les limites de la connaissance et posent les fondations, toujours solides, d’une nouvelle discipline. En 1961, une publication fait date par l’importance du résultat et la beauté de la démarche expérimentale. Sydney Brenner, François Jacob et Matthew Meselson vont démontrer l’existence d’une molécule indispensable à l’expression génétique, l’ARN messager.
Voyage aux origines des Eucaryotes
Vous vous êtes peut-être déjà demandé où et quand était apparue l’espèce humaine. Qui de l’œuf ou de la poule était venu en premier. Mais vous êtes-vous déjà demandé comment la première cellule complexe, c’est-à-dire avec un noyau, était apparue sur Terre ? La question de l’apparition des Eucaryotes n’est toujours pas résolue et fait débat parmi les scientifiques. Toutefois, une récente étude met en lumière un microorganisme et des processus encore mal compris jusqu’alors qui pourraient bien nous permettre d’y voir plus clair et de répondre enfin à cette question.
Comment les bactéries contournent-elles les défenses des plantes ?
Dans une publication de 2010, une équipe de chercheurs de l’Université du Nebraska a montré qu’une protéine de la bactérie Pseudomonas syringae bloque la mise en place des défenses de la plante. Les auteurs ont démontré que cette protéine, injectée dans la plante par la bactérie, est localisée dans les mitochondries, sortes de centrales énergétiques des cellules eucaryotes aussi impliquées dans la défense cellulaire. À l’image de la course aux armements lors de la guerre froide, la coévolution des bactéries pathogènes et des plantes leur a permis d’obtenir un véritable arsenal biologique, pouvant faire basculer le cours de chaque bataille.
Comment montrer que « la mutation précède la sélection » avec une poignée de virus et de bactéries : l’expérience de Luria et Delbrück
En 1943, les connaissances sur l’hérédité ou la sélection et en particulier leurs bases génétiques n’en sont qu’à leurs balbutiements. Des questions fondamentales restent ouvertes, par exemple : comment les caractères héréditaires apparaissent-ils ? Est-ce que la pression de sélection joue un rôle dans l’hérédité ? À l’aide d’expériences de sélection sur des bactéries infectées par des phages (des virus bactériens), deux chercheurs, Max Delbrück et Salvador Luria, vont répondre à ces questions alors que le mécanisme biologique sous-jacent — les mutations de l’ADN — est encore inconnu.
Vivant ou Non vivant : ces énormes bactériophages qui viennent brouiller les limites
Les bactériophages — littéralement mangeurs de bactéries — sont des virus qui infectent les bactéries et sont connus pour avoir généralement des génomes de petite taille. Toutefois, une étude récente vient de découvrir un grand nombre de bactériophages avec des génomes de taille bien supérieure à ceux connus jusqu’alors et que l’on peut trouver dans une dizaine d’écosystèmes sur Terre. L’étude de l’ADN de ces phages a réservé bien des surprises, notamment la présence de certains mécanismes que l’on avait, jusqu’à présent, observé uniquement chez les bactéries. Certains ont même la capacité de détourner les systèmes de défense de leur hôte, ce qui leur permet d’éliminer les phages concurrents.
Sourcils Bow Wow Wow Yippie Yo Yippie Yay : les chiens utilisent des muscles oculaires spécialisés pour communiquer avec les humains
Depuis les débuts de la domestication canine, les chiens ont été activement sélectionnés par l’espèce humaine, par croisements successifs, selon plusieurs critères. Une étude menée à l’Université de Portsmouth aurait récemment mis le doigt sur une caractéristique que les humains pourraient avoir sélectionnée, par inadvertance, rendant ainsi le meilleur ami de l’homme si attendrissant.
Les premières cellules : des gouttelettes en division ?
Au début, il y avait… quoi, exactement ? Si la découverte des origines de la vie représente un enjeu majeur, il s’agit surtout d’un problème difficile. En effet, quand un chercheur regarde une cellule aujourd’hui, il y voit le produit de millénaires d’évolution, mais ne peut accéder aux étapes de l’ingénierie biologique qui ont permis d’aboutir à un tel résultat. Pourtant, une étude de 2017 propose une hypothèse sur l’origine des premières cellules.