Désert ou havre de vie, du destin des planètes telluriques
La Terre primitive d’il y a 4,5 milliards d’années nous eût très probablement semblé infernale. Recouverte d’un océan de magma et d’une atmosphère toxique, elle recelait pourtant déjà probablement l’eau de nos océans. Pourquoi et comment notre planète a-t-elle pu garder cette eau quand sa jumelle, Vénus, en est aujourd’hui quasi dépourvue ? La vitesse de cristallisation de leur manteau, dépendant de leur atmosphère et de leur distance au Soleil, pourrait apporter un élément d’explication.
Première image de l’ombre d’un trou noir révélée grâce à un grand réseau de télescope
La théorie de la relativité générale d’Einstein a prédit l’existence des trous noirs il y a un siècle. Pourtant, jusqu’à présent, il n’existait aucune observation directe permettant de confirmer cette théorie. C’est ainsi qu’une collaboration internationale de plus de 200 astronomes a relevé un grand défi technique et technologique en créant l’Observatoire de l’horizon des évènements : un réseau de télescopes répartis sur six sites dans le monde, afin d’obtenir la toute première image de l’ombre d’un trou noir.
Quand les traumatismes de votre enfance se gravent dans votre ADN : la clef de la dépression post-partum ?
Vous êtes enceinte et vous faites une dépression post-partum : cela aurait-il un lien avec votre enfance ? Dans cette étude, une équipe de recherche a émis l’hypothèse que des événements traumatisants de votre enfance se sont inscrits quelque part sur votre ADN… Alors, lorsque vient votre tour de devenir parents, ces marques sur vos gènes vous prédisposeraient à être victime d’une dépression post-partum ! Cet article nous montre les difficultés de la méthodologie scientifique et la complexité de répondre aux questions liant la psychologie à la biologie.
Naviguer quand on n’a jamais navigué : mieux comprendre le comportement en mer des manchots royaux grâce aux données satellites
Sans carte ni GPS, difficile de se repérer, surtout en territoire peu ou pas connu. Pourtant, beaucoup d’animaux sont capables de se déplacer et de se repérer sur des distances impressionnantes. L’exemple le plus parlant est celui des oiseaux migrateurs qui sont capables de rejoindre leur site d’hivernage depuis leur site de reproduction, parfois éloignés de plusieurs milliers de kilomètres, et ce, année après année. D’autres animaux parcourent de longues distances entre leurs sites de reproduction et de nourrissage et sont également capables de retrouver leur chemin malgré la distance. C’est le cas des manchots royaux. Mais comment ces animaux arrivent-ils à se repérer ?
Voyage immobile au centre de la Terre : à la découverte du noyau de fer liquide
Nous savons qu’il y a, au centre de la Terre, une coquille sphérique de fer liquide autour de la graine de fer solide. Cette partie liquide du noyau de la Terre est capitale pour nous, car c’est là qu’est généré le champ magnétique terrestre. Il est donc tout naturel de vouloir en apprendre plus sur sa composition et ses propriétés physiques. Mais peut-on vraiment explorer le centre de la Terre sans avoir (ou presque) à bouger de son laboratoire ? La réponse est oui. Cet article vous montrera comment les auteurs ont reproduit en laboratoire les conditions extrêmes proches de celles régnant au sommet du noyau terrestre.
Un modèle préliminaire… depuis 40 ans
En sciences, alors que certains modèles deviennent obsolètes dès leur publication ou presque, d’autres semblent éternels. Le modèle PREM, pour modèle préliminaire de référence de la Terre, fait partie de la seconde catégorie. Ce modèle, pensé pour être préliminaire, fait pourtant figure de référence depuis 40 ans, à tel point qu’aucun autre modèle n’ose plus se prétendre être « de référence ».
Des robots aux gants de velours ─ Une introduction au contrôle en impédance
Bien souvent, les robots effectuent des tâches simples et répétitives dans des environnements contrôlés. Mais que se passe-t-il quand ils doivent évoluer avec un environnement complexe et délicat, que ce soit pour manipuler des fruits ou interagir avec un humain ? Comment ces constructions d’acier peuvent-elles agir avec délicatesse alors que tout semble s’y opposer ? C’est une technique appelée « commande en impédance » qui vient à la rescousse, donnant à nos amis les robots leurs gants de velours !
Comment naissent les idées paranoïaques ?
La paranoïa désigne une méfiance exagérée des autres, la croyance qu’ils représentent une menace et qu’ils agissent délibérément pour nous faire du mal. Des chercheur·se·s de l’Université de Yale ont élaboré un modèle explicatif de la paranoïa pour comprendre les mécanismes qui la sous-tendent. Chez les humains et chez les rats, il·elle·s établissent un lien entre la paranoïa et la difficulté à mettre à jour nos croyances sur le monde lorsque notre environnement est incertain.
Questionner les méthodologies pour mieux comprendre le concept : le cas de l’impulsivité
En 2006, Reynolds et ses collaborateurs ont exploré les méthodologies d’étude de l’impulsivité utilisées dans de nombreuses disciplines en sciences cognitives. Les chercheurs ont analysé de multiples indices comportementaux et scores de personnalité collectés auprès d’adultes sains afin de dresser un profil du concept d’impulsivité. Leurs résultats montrent que l’impulsivité, que l’on croit si bien connaître, est néanmoins un concept complexe et multidimensionnel. En démontrant des différences entre plusieurs méthodes d’évaluation de l’impulsivité, Reynolds et ses collaborateurs ont enclenché un questionnement théorique sur le concept lui-même, pourtant central en psychologie.
Première détection d’ondes gravitationnelles et de rayons gamma provenant d’une fusion de deux étoiles à neutrons
L’astronomie s’est développée en observant la lumière venue des astres. Depuis 2015, les astrophysiciens ont reçu la preuve qu’il est possible de collecter des informations grâce aux ondes gravitationnelles qui font vibrer de manière infime l’espace. Le 17 août 2017, une explosion cosmique a été détectée simultanément grâce à ces ondes gravitationnelles et à de la lumière. Cette première double détection a permis de répondre à des questions jusqu’à présent ouvertes et notamment de prouver que les ondes gravitationnelles voyagent à la même vitesse que la lumière.