La plasticité transgénérationnelle : un mécanisme d’adaptation aux changements environnementaux ?
Les organismes vivent dans un environnement variable dans le temps et l’espace. Par exemple, la température change au cours de la journée, de l’année et au fil des ans. Les réponses physiologiques, morphologiques et comportementales pour survivre dans un environnement chaud ou froid sont différentes. Alors, comment les organismes produisent-ils une réponse appropriée à leur environnement quand celui-ci est fluctuant ?
L’émergence d’une discipline… qui étudie l’émergence de la vie sur Terre
L’étude des origines de la vie sur Terre a longtemps manqué d’une identité propre pour les biologistes et les chimistes qui menaient ce travail en parallèle de leur recherche institutionnalisée. Aujourd’hui pourtant, cette discipline que l’on nomme astrobiologie est en vogue : NASA, rovers martiens, sondes spatiales, télescopes géants sur Terre et dans l’espace, roches anciennes et fossiles de microbes, etc. Il y a 70 ans, Stanley Miller, alors doctorant, publie seul un article qui va révolutionner cette science. Un petit retour en arrière, ça vous tente ?
Le récepteur Piezo2 est essentiel pour la sensation de la position du corps dans l’espace
En 2021, le prix Nobel de physiologie a récompensé la découverte de molécules permettant à nos neurones sensoriels de détecter les stimulations extérieures : le chaud, le froid, une pression mécanique, des éléments chimiques, mais aussi l’étirement ou la déformation des cellules. Grâce à l’une de ces molécules, appelée canal Piezo2, il nous est possible de tenir debout, de marcher ou de faire nos lacets. La publication scientifique présentée ici explique le rôle de ce canal.
À la recherche des faibles bruits de l’Univers
Le tout premier détecteur d’ondes gravitationnelles, une antenne à barre résonante, a été mis en œuvre en 1960. Ce dispositif ingénieux inventé par Joseph Weber a l’inconvénient de n’être sensible qu’à des fréquences de vibrations fixées. En 1962, deux physiciens soviétiques, Mikhail Gertsenshtein et Vladislav Pustovoit, font une étude de la sensibilité de ce détecteur et proposent pour la première fois l’utilisation d’un outil révolutionnaire. Cette technologie est encore utilisée par tous les détecteurs qui observent des ondes gravitationnelles.
Le patient H.M., un cas d’amnésie inoubliable
En 1953, le patient H.M. est opéré par le chirurgien William Beecher Scoville en raison de violentes crises d’épilepsie qui le handicapent au quotidien. Au cours de cette opération, une structure cérébrale, l’hippocampe, est lésée. Peu de temps après l’opération, l’équipe médicale observe chez ce patient une perte de mémoire massive. Le patient H.M. est ainsi devenu un cas d’école dans l’étude du lien entre l’hippocampe et les fonctions mnésiques.
Un modèle préliminaire… depuis 40 ans
En sciences, alors que certains modèles deviennent obsolètes dès leur publication ou presque, d’autres semblent éternels. Le modèle PREM, pour modèle préliminaire de référence de la Terre, fait partie de la seconde catégorie. Ce modèle, pensé pour être préliminaire, fait pourtant figure de référence depuis 40 ans, à tel point qu’aucun autre modèle n’ose plus se prétendre être « de référence ».
New Tree of Life : comment les données moléculaires ont bouleversé la construction de l’arbre du vivant
L’histoire du vivant n’est pas linéaire mais buissonnante, foisonnante et faite d’un nombre incalculable d’essais et d’erreurs. Alors, quand il s’agit de classer les êtres vivants, la tâche s’avère compliquée. Pourtant, de nombreux scientifiques s’y sont risqués au cours des siècles, avec plus ou moins de réussite selon les connaissances dont ceux-ci disposaient. L’avènement des techniques de la biologie moléculaire et de la génétique ont considérablement modifié notre vision du vivant et en particulier sa classification. C’est dans ce contexte qu’en 1990 Carl Woese, Otto Kandler et Mark Wheelis proposèrent de la redéfinir.
Des robots aux gants de velours ─ Une introduction au contrôle en impédance
Bien souvent, les robots effectuent des tâches simples et répétitives dans des environnements contrôlés. Mais que se passe-t-il quand ils doivent évoluer avec un environnement complexe et délicat, que ce soit pour manipuler des fruits ou interagir avec un humain ? Comment ces constructions d’acier peuvent-elles agir avec délicatesse alors que tout semble s’y opposer ? C’est une technique appelée « commande en impédance » qui vient à la rescousse, donnant à nos amis les robots leurs gants de velours !
La découverte de l’ARN messager ou comment bien formuler le titre d’un article scientifique
Dans les années 50 et 60, un vent de renouveau commence doucement à souffler sur la société engoncée de l’après-guerre. La brise, d’abord légère, deviendra ouragan et emportera tout sur son passage. Dans la littérature et les arts, la génération Beat pose les bases de ce qui deviendra la contre-culture. Au même moment, la biologie moléculaire vit son âge d’or. Au milieu de cette extraordinaire émulation, des chercheurs unissent leurs efforts pour repousser les limites de la connaissance et posent les fondations, toujours solides, d’une nouvelle discipline. En 1961, une publication fait date par l’importance du résultat et la beauté de la démarche expérimentale. Sydney Brenner, François Jacob et Matthew Meselson vont démontrer l’existence d’une molécule indispensable à l’expression génétique, l’ARN messager.
Une méthode pour fournir des chiffres précis à partir d’un sondage : le calage sur marges
Quand on réalise un sondage, on interroge un petit échantillon de la population pour apprendre des choses sur une grande population. Si la théorie mathématique garantit de ne pas faire d’erreur en moyenne, elle ne permet pas de trouver la valeur exacte mais de la situer dans un intervalle de valeurs plausibles. L’article présenté ici propose des méthodes pour diminuer la taille de l’intervalle et ainsi améliorer la qualité des estimations, en « calant » l’échantillon sur des totaux connus.