Les nématodes : des animaux si petits et si abondants sur terre
Les nématodes du sol sont des animaux microscopiques au rôle crucial dans la vie sur Terre. De par leurs grandes abondance et diversité, ils assurent le bon fonctionnement des sols. Néanmoins, leur répartition géographique reste méconnue. Des scientifiques ont entrepris l’exploration des sols terrestres en regroupant les résultats de près de 6 800 échantillons pour modéliser une carte des nématodes à l’échelle mondiale. Dans un article publié en 2019, ils ont ainsi pu estimer l’abondance et la répartition des groupes de nématodes dans tous les sols du globe ! Et devinez où l’on trouve le plus de nématodes sur terre ? La réponse pourrait vous surprendre…
Relation intime entre bactéries et champignons : l’avenir de la recherche de molécules utiles pour l’Humain
Dans leur article de 2009, Schroeck et son équipe se sont intéressés aux interactions entre des microorganismes, plus particulièrement entre une bactérie du genre Streptomyces et un champignon Aspergillus nidulans. Ils ont d’abord démontré que le mécanisme de l’interaction repose sur un contact étroit entre les deux organismes. Ensuite, ils ont observé que cette interaction conduit à l’activation de certains gènes et à la modification de leur expression ; menant à la production de nouvelles molécules antimicrobiennes.
Hallucinations, une perception biaisée ?
Les mécanismes à l’origine des hallucinations, symptôme de la schizophrénie, sont encore mal connus. Des chercheur·se·s de l’Université de Columbia ont évalué un modèle explicatif des hallucinations et ont exploré l’implication d’un neurotransmetteur, appelé la dopamine, dans ce modèle. Les chercheur·se·s ont établi un lien entre les hallucinations auditives, la perception et une altération de la transmission de la dopamine dans une structure cérébrale connue pour son dysfonctionnement dans la schizophrénie : le striatum.
Comment les bactéries contournent-elles les défenses des plantes ?
Dans une publication de 2010, une équipe de chercheurs de l’Université du Nebraska a montré qu’une protéine de la bactérie Pseudomonas syringae bloque la mise en place des défenses de la plante. Les auteurs ont démontré que cette protéine, injectée dans la plante par la bactérie, est localisée dans les mitochondries, sortes de centrales énergétiques des cellules eucaryotes aussi impliquées dans la défense cellulaire. À l’image de la course aux armements lors de la guerre froide, la coévolution des bactéries pathogènes et des plantes leur a permis d’obtenir un véritable arsenal biologique, pouvant faire basculer le cours de chaque bataille.
Cervelle de moineau ou mémoire d’éléphant : les geais possèdent-ils une mémoire similaire à la nôtre ?
Remémorez-vous votre dernier repas. Saurez-vous me répondre si je vous demande combien de temps s’est déroulé depuis ? Ce que vous avez mangé ? L’endroit où vous avez mangé ? Répondre à ces questions peut vous paraître simple. Pourtant, cela mobilise une forme de mémoire bien particulière : la mémoire épisodique. Cette mémoire a longtemps été considérée comme une caractéristique de l’espèce humaine. La publication discutée ici a marqué un véritable tournant dans l’étude de la mémoire épisodique chez l’animal car elle a montré pour la première fois que le geai buissonnier, un oiseau de la famille des corvidés, présente des capacités similaires à la mémoire épisodique. La mémoire épisodique serait-elle présente chez d’autres espèces animales que l’humain ?
Régulation des gènes : une nouvelle boule sur le sapin
Les scientifiques ont découvert une nouvelle façon de réguler l’expression des gènes. Grâce à une nouvelle décoration dans les cellules de souris, la 6-méthyladénosine, on peut éteindre des gènes et empêcher des éléments génétiques de sauter partout et de mettre la pagaille ! Car en biologie, il y a l’étude des gènes — la génétique — et l’étude de leur régulation : l’épigénétique où il s’agit plus ou moins de comprendre de quelle façon le génome est décoré, comme des boules sur un sapin de Noël. De quoi réjouir la communauté scientifique, car ce n’est pas tous les jours qu’on trouve une nouvelle boule à mettre sur le sapin !
Comment montrer que « la mutation précède la sélection » avec une poignée de virus et de bactéries : l’expérience de Luria et Delbrück
En 1943, les connaissances sur l’hérédité ou la sélection et en particulier leurs bases génétiques n’en sont qu’à leurs balbutiements. Des questions fondamentales restent ouvertes, par exemple : comment les caractères héréditaires apparaissent-ils ? Est-ce que la pression de sélection joue un rôle dans l’hérédité ? À l’aide d’expériences de sélection sur des bactéries infectées par des phages (des virus bactériens), deux chercheurs, Max Delbrück et Salvador Luria, vont répondre à ces questions alors que le mécanisme biologique sous-jacent — les mutations de l’ADN — est encore inconnu.
Perturber les communications immunitaires pour y échapper : quand le VIH déclare son indépendance
Dans leur article paru en 2011, l’équipe du Dr. Marie Larsson a ajouté une importante pierre à l’édifice de la compréhension de la dépression du système immunitaire qui fait suite à l’infection par le VIH. Ces chercheurs ont mis en évidence un véritable scénario Hollywoodien, dans lequel des particules du VIH, à l’image des héros du film Independence Day, s’introduisent dans les cellules immunitaires pour saboter la coordination du système immunitaire, causant sa perte.
Vivant ou Non vivant : ces énormes bactériophages qui viennent brouiller les limites
Les bactériophages — littéralement mangeurs de bactéries — sont des virus qui infectent les bactéries et sont connus pour avoir généralement des génomes de petite taille. Toutefois, une étude récente vient de découvrir un grand nombre de bactériophages avec des génomes de taille bien supérieure à ceux connus jusqu’alors et que l’on peut trouver dans une dizaine d’écosystèmes sur Terre. L’étude de l’ADN de ces phages a réservé bien des surprises, notamment la présence de certains mécanismes que l’on avait, jusqu’à présent, observé uniquement chez les bactéries. Certains ont même la capacité de détourner les systèmes de défense de leur hôte, ce qui leur permet d’éliminer les phages concurrents.
De nombreuses cibles de médicaments anticancéreux pourraient être illusoires
La conception de nouveaux médicaments anticancéreux est souvent le fruit d’une mûre réflexion qui implique le blocage d’une cible cellulaire particulière. Ces cibles correspondent à des molécules nécessaires à la survie et/ou à la prolifération des cellules cancéreuses. Les chercheurs optimisent alors les pistes potentielles jusqu’à ce qu’un médicament puissant et efficace puisse être proposé en essai clinique. Cette démarche est considérée comme la norme pour la mise sur le marché de nouveaux médicaments. Cependant, une publication de 2019 a soulevé d’importantes questions quant aux véritables cibles de ces composés pharmaceutiques.